Motion sur l'avenir du métier de vétérinaire en milieu rural
Présentée par la Confédération paysanne47
Les membres de la Chambre d'Agriculture de Lot et Garonne réunis en session le 25 Novembre 2019 à Agen sous la présidence de Serge BOUSQUET-CASSAGNE,
Considérant
- qu'au plan national le renouvellement des vétérinaires assumant l'activité rurale était déjà en 2018 de 50%, soit 1 entrant pour 2 sortants
- qu'en Lot et Garonne il n'existe plus de vétérinaires exclusivement ruraux et seulement 37 étiquetés « mixtes et ruraux », en sachant que certains font partie de cette catégorie alors qu'ils ne réalisent que la prophylaxie
-que rien n'oblige un vétérinaire à participer aux campagnes de prophylaxie qui sont pourtant obligatoires
- qu'il n'y a pas d'engagement ni de contractualisation avec l'état pour la partie rurale
- qu'un vétérinaire peut décider du jour au lendemain de ne plus assumer cette partie rurale, n'assurant pas de fait de transmission de son savoir faire
- que les jeunes vétérinaires hésitent de plus en plus à s'installer en milieu rural, et encore moins à assumer le suivi des élevages
Considérant
-que la densité de vétérinaires diminuant et la surface à couvrir pour chacun d'entre eux augmentant, de nombreux éleveurs peinent à trouver un praticien
- que ces derniers se retrouvent donc dans une situation difficile dans la mesure où la délivrance d'ordonnances est conditionnée à la réalisation d'un examen clinique de l'animal
- que certaines filières, à l'instar de celle des grands ruminants bovins, nécessitent proximité et rapidité d'intervention ainsi qu'un réseau de professionnels dense
Considérant
- que la disparition des vétérinaires entraîne un grave problème sanitaire et constitue un frein majeur à l'installation d'éleveurs
Demandent
au Gouvernement de prendre en compte la gravité de ce phénomène de désertification qui va s'amplifiantet d'engager rapidement des mesures concrètes pour apporter une solution à ce préjudice sanitaire dont sont victimes les éleveurs en zones rurales
Mandatent leur président pour porter ce dossier.
Fait à Agen, le 25 novembre 2019