Home > Actualités > Fruits et légumes : En finir avec les distorsions de concurrence
Partager sur :
MOBILISATION
16.07.2018

Fruits et légumes : En finir avec les distorsions de concurrence

Entrée du MIN d'Agen.
Grand oublié des politiques agricoles et abandonné au "libre marché", le secteur des fruits et légumes s'effondre: 1/3 des surfaces a disparu en 25 ans, 29% des fermes fruitières ont disparu en 6 ans, et près de la moitié des fruits et légumes consommés en France sont désormais importés.

Pour l'essentiel, ces importations conventionnelles ou biologiques proviennent du Marché Unique Européen (Espagne, Italie, Allemagne...), où les règlementations et pratiques sociales au rabais (prix du travail, droits sociaux) confèrent aux productions un avantage-prix artificiel sur le marché français. Outre les drames humains que dissimulent les chiffres alarmants de la production française, dans ce contexte de guerre commerciale permanente il est totalement illusoire d'envisager une quelconque "montée en gamme" en termes de qualité gustative ou nutritionnelle, ou en termes de réduction du recours aux pesticides.

 

Toutefois il ne suffit pas de répéter le constat, déjà largement partagé, pour transformer la situation. C'est pourquoi la Confédération Paysanne se mobilise pour obtenir l'instauration de Prix Minimum d'Entrée sur le marché français, applicables à l'ensemble des fruits et légumes importés: pour chaque espèce ne seraient admis sur le marché intérieur que les lots dont le prix serait supérieur au coût de production moyen de cette espèce dans les conditions sociales et environnementales françaises.

 

Ce mécanisme de protection du revenu des paysans répond à deux objectifs complémentaires:

-En France: stopper l'hémorragie qui frappe le secteur et relancer son développement sur des bases nouvelles, en supprimant l'impact délétère des distorsions de concurrence au sein du Marché Unique.

-En Europe: créer les conditions de marché pour que les paysans et les ouvriers agricoles des pays exportateurs obtiennent, eux aussi, une meilleure rémunération de leur travail, dans une logique d'harmonisation par le haut des conditions économiques et sociales de production des fruits et légumes en Europe.

 

Ce mécanisme, techniquement simple et peu coûteux à mettre en œuvre, relève du bon sens. Après l'échec des Etats Généraux de l'Alimentation, la Confédération Paysanne exhorte l'exécutif à étudier les conditions de sa mise en place, en faisant preuve d'un peu du "courage politique" dont il se réclame régulièrement.

 

 

Contacts

- Emmanuel AZE, porte-parole Conf 47, responsable commission fruits & légumes 06.87.32.77.63                                         - Philippe COUTANT, porte-parole de la Confédération paysanne Nouvelle-Aquitaine. 06 76 88 43 57                                      - Nicolas GIROD , Secrétaire National 06 07 55 29 09                                                                            - Agathe FREMIOT, animatrice Confédération paysanne Nouvelle Aquitaine. 06 77 25 24 55

Crédits photos : Anaele Poulnois
AUTRES ACTUALITES SUR LE SUJET
TROUVEZ UNE CONF'
NOUS CONTACTER Confédération Paysanne du Lot et Garonne
28 rue de PENNE, 47300 Villeneuve sur Lot - 06 80 28 00 21